LES CARNETS
Naissance: depuis toujours

Les Carnets

Extrait, Entretiens avec Numa Sadoul
Dans notre précédent bouquin, tu parlais des carnets que tu tenais à l’âge de dix-sept ans.
Il me reste des carnets épars de ces époques anciennes. Mais la pratique en est devenue systématique dans les années 1975. Maintenant j’ai pris l’habitude d’en avoir toujours un sur moi et de faire des petits dessins quand j’ai un instant de tranquillité, dans le métro, dans l’avion…
Et tu réutilises ce matériel dans tes bandes, ou jamais ? C’est comme pour les rêves : tu ne veux pas les utiliser ?
Ce n’est pas que je ne veux pas, mais j’ai très peu de raisons de réutiliser ça. Pourquoi irais-je chercher des idées là-dedans, alors qu’il me suffit de prendre une feuille de papier pour que tout redémarre ? Je n’ai pas de problèmes d’inspiration. 
C’est précieux parce que cela sert à éclairer ton cheminement.
Oui, c’est bien ; ce sont comme des balises.