L'INCAL
Naissance en 1980
Au dessin: Jean giraud Moebius
Au scenario: Alexandro Jodorowsky et Moebius
Le monde de l'Incal
JOHN DIFOOL est le personnage central, le seul parfaitement et imparfaitement humain. Prototype même de l’anti-héros, il est aussi attachant que repoussant. Ce sont, sans doute, les traits controversés de son caractère qui permettent à chaque lecteur de se retrouver un peu en lui. L’univers décadent, dans lequel il évolue, le place, au début du récit, bien au-dessus de ses semblables : s’il use et abuse de l’alcool, des homéoputes et de la drogue, il continue néanmoins à analyser, à critiquer, à résister. Détective privé de classe « R », il est présenté comme un minable. Rien ne le prédestinait à recevoir l’incal lumière mais les apparences sont parfois trompeuses : bien des défauts cachent des qualités et inversement d’ailleurs. L’Incal l’entraîne dans une aventure dont il ne mesure pas toujours les enjeux, l’expose à mille dangers dont il sort toujours indemne, le plus souvent grâce aux interventions des autres membres du groupe. John est amoureux d’Animah mais il ignore qu’il est le père de Solune. Moebius traduit dans les traits de son visage l’état dans lequel il se trouve - repoussant de laideur, déformé par la colère, en prise aux tourments, rayonnant de beauté – contribuant ainsi à la rendre plus vivant que jamais.
DEEPO est l’animal domestique de John Difool. Une mouette « à béton » qui sauvera deux fois son maître de la mort. Parce qu’elle a hébergé, pour le cacher, l’incal lumière dans son corps, elle a conservé la faculté de parler. Il semble qu’elle joue auprès de John, le rôle du « psychanalyste » en lui rappelant sans cesse qu’il ne doit pas se laisser dominer par l’une ou l’autre partie de lui-même.